Joseph J. Gould est un artiste américain de la période de l'Age d'Or de l'Illustration Américaine, né en 1880 et décédé en 1935 et qui a vécu à Philadelphie. Il a notamment étudié sous Maxfield Parrish et Frederic Gruger.
Voici un dessin que j'ai reçu récemment. Il n'est pas en très bon état, malheureusement, mais ça reste suffisant pour juger du talent de
Gould:
Voici quelques autres dessins, peintures et gros plans:
Apparemment, il utilisait au moins deux styles graphiques complètement différents: les
illustrations au crayon comme celui que je possède (un style dans la veine de Arthur William Brown
et Charles Davis Mitchell, dont j'ai déjà parlé), et les illustrations en
couleur pour des couvertures de magazine ou des posters (ses illustrations au crayon sont probablement postérieures à celles en couleur).
Je ne sais pas si Joseph Gould était Afro-Américain, probablement pas, mais ses dessins mettent en tout cas régulièrement en scène des Afro-Américains.
Je ne sais pas si Joseph Gould était Afro-Américain, probablement pas, mais ses dessins mettent en tout cas régulièrement en scène des Afro-Américains.
Je suis loin d'avoir vu toutes les illustrations créées
aux USA à cette époque, mais c'est clair que les Afro-Américains y sont
largement sous-représentés. On en trouve bien sûr parfois quelques uns, déjà dans les illustrations des livres
ayant des protagonistes de couleur, comme Huckleberry Finn, mais aussi assez régulièrement sous la forme de serviteurs ou de
cuisiniers (puisque c'était souvent leur statut ou "fonction"), comme dans ces couvertures peintes par Leyendecker pour le Saturday Evening Post:
A l'inverse, dans les dessins de Gould (en tout cas dans les quelques uns que j'ai pu voir), il s'agit de joueurs de
base-ball, de cinéastes ou acteurs, et il n'y a, je pense, ni caricature, ni condescendance.
Bref, je ne vais pas tenter de me lancer dans une analyse de
l'évolution de la place des Afro-Américains dans l'illustration américaine (ma
culture et mes références sur le sujet sont bien trop limitées), mais j'ai
tendance à croire qu'il était l'un des rares illustrateurs de son époque à
créer des scènes exclusivement composées de gens de couleurs.
A bientôt !
A bientôt !
Ces images ne sont pas libres de droits ni d'utilisation et appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
Please forgive my writing in English. I don't know how to say this in French...
ReplyDeleteDuring the 1920s most of the popular fiction magazines published countless stories (by white authors) about African-American life. They were almost always played for laughs. The stories featured familiar minstrel-show stereotypes like shanty towns, preachers, gamblers, chicken thieves, and lazy husbands with fat shrewish wives. Gould apparently specialized in illustrating these stories. Many others artists, among them F. R. Gruger and William Meade Prince, also illustrated "darktown" stories.
During the 1920s, fantasy Black life obsessed Americans. I've never understood why. While these stories were appearing in the big magazines, American popular music overflowed with songs about plantation life, happy singing "darkies," and the shuffling folk of Harlem. The fad seems to have died down by the late 1930s, but it was a huge part of our popular culture for years.
Thank you for sharing your knowledge! That is very much appreciated.
DeleteIndeed, after a quick research on William Meade Prince, I found this article about his illustrations for Roark Bradford's stories in Collier magazine:
http://todaysinspiration.blogspot.fr/2012/05/william-meade-prince-and-writer-roark.html
I knew the artist, but not his work picturing Afro-American life. There are really great drawings!
The J. J. Gould drawing I own must have been published during the 20's or 30's too, then, you are right.
Thank you again for your comment, and feel free to share any other info you may have (in English, that's fine, no worries about it), that's always welcome! :- )
-Yoann